Des bars de Port-au-Prince aux villages haïtiens les plus reculés en passant par la diaspora du monde entier, on écoute et on danse le compas. Cette musique populaire, qui devrait être inscrite mercredi au patrimoine immatériel de l'Unesco, fait la fierté de ce petit pays des Caraïbes.
"Aujourd'hui, le compas est la principale représentation artistique (et) musicale pour Haïti à l'étranger", résume Frantz Duval, directeur général de Ticket, le principal magazine culturel du pays, selon qui il a influencé jusqu'à la star franco-malienne Aya Nakamura.
A la fois genre musical et technique de danse, le compas - ou konpa, en créole - "se caractérise généralement par son utilisation de percussions, de guitares, d'instruments à clavier". Le "rythme est essentiellement conduit par une batterie syncopée", relève le dossier de candidature présenté à l'Unesco, qui doit le reconnaître mercredi comme appartenant au patrimoine culturel immatériel de l'humanité.