Lors d’une unique escale en France concluant sa tournée européenne, la chanteuse Somi (notre photo), présente son CD, « Petite Afrique », qui rend hommage à la diaspora africaine d’Harlem, dont les plus pauvres ont dû quitter le quartier, investi, confisqué, par les promoteurs immobiliers et la bourgeoisie. Née en Illinois de parents immigrés d’Ouganda et du Rwanda, elle a coproduit l’opus avec Keith Witty.
Les coups de cœur de Fara C. Humanite.fr
Elle a écrit l’ensemble des textes et a signé, seule ou avec Etienne Charles, la quasi-totalité du répertoire (sauf Alien, adapté d’Englishman In New York, de Sting). De sa voix souple et chaleureuse, elle chante en totale osmose avec les musiciens (Etienne Charles, trompette; Toru Dodo, piano; Liberty Ellman, guitare; Michael Olatuja, basse; Nate Smith, batterie) et ses guests – le saxophoniste Marcus Strickland et le chanteur Aloe Blacc.
Somi adresse une émouvante dédicace à sa grand- mère, Geraldine Matama Nyarubona, qui, précise-t-elle, lui « a toujours rappelé que le « chez soi » de chaque humain ne se trouve pas dans un lieu, mais dans l’amour ».
Constitué de jazz, folk, soul et matière musicale directement africaine, le cocktail concocté par Somi et ses camarades exhale des fumerolles de mélancolie, que viennent chasser des éclats de groove et de guérisseurs crépitements de tambours.