Dans son CD Mogoya, la célèbre chanteuse malienne conjugue la gravité de sa conscience et un groove qui appelle à la danse. Bientôt en concert à Paris.
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Musique. Oumou Sangaré, l’Afrique en fraternité
Fara C. L'Humanité
Pour beaucoup d’Africaines, Oumou constitue un modèle de courage, de pugnacité. Elle n’a cessé de s’insurger contre les violences conjugales, l’excision, l’injustice sociale... -
Somi au sommet
Lors d’une unique escale en France concluant sa tournée européenne, la chanteuse Somi (notre photo), présente son CD, « Petite Afrique », qui rend hommage à la diaspora africaine d’Harlem, dont les plus pauvres ont dû quitter le quartier, investi, confisqué, par les promoteurs immobiliers et la bourgeoisie. Née en Illinois de parents immigrés d’Ouganda et du Rwanda, elle a coproduit l’opus avec Keith Witty.
Les coups de cœur de Fara C. Humanite.fr
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Jil Caplan, belle Imparfaite très swing
La chanteuse du tube Tout c’qui nous sépare fait son retour après dix ans d’absence et sort un délicieux album d’inspiration jazz.
Des années que Jil Caplan n’avait pas fait parler d’elle. Alors, elle ouvre son cœur comme pour rattraper le temps qui passe, « qui nous aide à comprendre mieux qui on est, confie-t-elle, ce qu’est le rapport humain, même si cela reste un grand mystère ». La chanteuse, qui a marqué le paysage de la musique dans les années 1990 avec des tubes comme Tout c’qui nous sépare ou encore Natalie Wood, revient avec Imparfaite (Washi Washa/Warner). Un titre qui pourrait bien lui ressembler, dont elle s’amuse : « Pendant longtemps, on cherche une espèce de perfection. On nous demande d’être des super-amantes, super-femmes, super-mamans. Et puis on vieillit, on fait la paix avec tout ça. En fait, Imparfaite, pour moi, c’est pacifier quelque chose. C’est accepter de ne pas être parfaite, tout simplement. »
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Le swing effervescent de Cyrille Aimée, révélation du jazz vocal
La chanteuse, qui plaqua la Star Ac, publie un délicieux album. Attendue au New Morning, elle se produira en outre au Festival Django Reinhardt et à Jazz In Marciac.
Quel culot! Sélectionnée par la Star Academy, et apparaissant de fait à la une d’un magazine partenaire de l’émission, Cyrille Aimée, vingt ans, décida de se barrer. A cet instant précis, la chanteuse répétait dans un club de jazz parisien, tandis qu’une caméra la filmait en vue de la vidéo de promotion sur les concurrents retenus. « On m’avait imposé la chanson à interpréter, nous confie Cyrille. J’ai soudain réalisé que je désirais, au plus profond de moi, me produire dans ce club comme chanteuse de jazz, et non comme une compétitrice dans un programme de télé réalité, où il fallait se soumettre à des règles qui ne correspondaient pas à mes rêves. Je voulais être libre. En plus, on venait de me remettre un contrat épais, à lire et signer en trois jours. Je me suis dit: mais qu’est-ce que je fais ici ? Je suis partie ».
Une formidable initiative. Quelques années plus tard, la jeune Frenchie est finaliste de la fameuse Thelonious Monk Jazz Vocal Competition, à Washington et rafle d’autres prix. Dans un article laudateur, le Wall Street Journal salue « son timbre éblouissant ». A juste titre. Il y a, dans le chant de Cyrille, la solidité rythmique d’une Sarah Vaughan, la rigueur ensoleillée d’une Ella Fitzgerald, la sensualité contenue d’une Billie Holiday.